Alors que faire? J'ai essayé de
résumer en quelques plaques des conseils. Je me suis aperçu que le manque de
tact est malheureusement très répandu.
C'est le moins qu'on puisse dire...
Je vais dans pas mal de maternité et je
pose la question : « Y a-t-il dans votre équipe,
quelqu'un à qui vous ne confieriez pas votre fille, votre sœur ? » et alors tout le monde se
regarde. Dans toutes les équipes — et notre médecine est connue pour ne pas
faire le ménage dans ses rangs, c'est à dire que quand on connait dans une
équipe quelqu'un qui est rude, qui se comporte pas bien, malheureusement, on le
lui dit pas.
La définition (de quoi ?) c'est la
rencontre brutale avec un médecin ou une sage-femme, dont l'empathie pendant
l'examen est déficiente, qui n'a pas expliqué son examen et qui peut laisser
une trace traumatique et entraîne une demande de réparation. C'est devant ça
qu'on se trouve très largement. Les femmes disent n'avoir pas été entendues
dans leur douleur, que leur pudeur n'a pas été respectée, le sentiment d'avoir
été annihilée par l'examen. Avec un sentiment de préjudice qui les amène à vouloir
nuire au médecin et mettre d'autres femmes à l'abri de cette expérience
destructrice. Beaucoup de femmes que j'ai rencontrées disent il faut protéger
les autres femmes contre ça.
A première vue, ce qu'on lit/entend ici, même si c'est une manière "policée" de le décrire, reflète la réalité - la colère des femmes en moins. Il y a une phrase qui choque immédiatement, cependant, c'est "Avec un sentiment de préjudice qui les amène à vouloir nuire au médecin." Attribuer l'intention de nuire à des femmes qui veulent, avant tout, qu'on reconnaisse qu'elles ont été blessées, humiliées, maltraitées, violées, qu'on leur présente des excuses et qu'on leur propose une forme de réparation, c'est... faire de la victime de l'agression une harpie en puissance.
C'était déjà le thème de la conférence de 2016 qui présentait les femmes comme des inconscientes, projetant leurs manque d'affection paternelle (ou leur oedipe déçu !!!) sur les médecins, et les médecins comme des victimes trop faibles pour résister. (Si, si, je vous assure...)
Et le tact et la sensibilité, malheureusement, ne sont pas appris dans les études de médecine et pour moi, le rustre et le bougon laconique, et j'en ai beaucoup connu parmi mes maîtres, qui rudoie ses patientes et ne leur explique rien car lui, il sait ce qui est bon pour elle, ça se termine mal de nos jours. Les qualités de tact et de sensibilité ne sont pas innées, elles sont insuffisamment enseignées. Mais ce n'est pas ceux qui en auraient le plus besoin qui vont venir se former, hélas, parce que eux, ils savent tout.
Il y aurait tant à dire, sur ce qui précède. Quand un adulte, médecin de profession, ne connaît rien au tact et à la sensibilité, ce n'est pas parce qu'on ne les lui a pas enseignés en fac de médecine. C'est parce qu'il était ainsi avant d'y entrer, et que personne, au cours de ses études, ne lui a dit qu'il était grossier, insultant, supérieur et méprisant. Quand on sait que la grande majorité des médecins, pendant longtemps, étaient - et sont encore, le plus souvent - issus des classes les plus favorisées, ça n'a rien de très surprenant. Le problème n'est pas qu'on "n'apprend pas le tact en médecine". Le problème, c'est que l'empathie le tact et la sensibilité ne sont pas des critères de recrutement (ils devraient l'être, et ils le sont dans certains pays) et que l'enseignement est le plus souvent délivré par des praticiens (souvent des hommes, parfois des femmes) qui méprisent souverainement tout ce qui n'est pas médecin.
Or, ces praticiens méprisants sont le principal exemple donné aux étudiants. Si la majorité des enseignants étaient bienveillants, pleins de tact et empreints d'humilité, ça se passerait autrement. Alors, déclarer "on n'enseigne pas ça", ce n'est pas seulement ignorant, c'est idiot. On ne peut pas enseigner quelque chose en faisant systématiquement son contraire. Et en ne dénonçant pas les comportements problématiques.
Et puis, c'est bien beau de demander qu'il y ait des "formations en fac", Professeur. Mais pourquoi n'en avez vous jamais organisé ?
L'accusation de viol est très
efficace pour nuire à un professionnel. Et la technique des réseaux
sociaux, c'est non pas de dire quelle plainte a été acceptée par le magistrat,
c'est quelle plainte a été déposée et on fait la publicité de la plainte
déposée. C'est ce qui s'est passé dans toutes les dernières affaires et le viol
sous-entend une intentionnalité sexuelle, il implique qu'un magistrat accepte cette incrimination, qui a été assez peu souvent accepté, mais ça, personne ne
le sait.
Ici, un premier décrochage problématique. Comment Nisand passe-t-il du manque de tact au viol... ? Le seul lien avec ce qui précède, c'est la soi-disant "volonté de nuire" de la femme deux diapos plus tôt... Et la "volonté de nuire de la femme" (les hommes accusés de viol ne disent-ils pas tous que la femme qui les accuse "veut leur nuire" ou "briser leur carrière" ?) se transforme sans transition en volonté de nuire des réseaux sociaux, présentés comme une entité ayant une "technique" de nuisance : parler de la plainte "déposée" et non de la plainte "reçue". "La vraie", celle qui "tient debout" en justice.
La distinction est certainement intéressante sur le plan juridique, mais Nisand est à côté de la plaque. Révéler une plainte sur les réseaux sociaux n'est pas une démarche à visée juridique. C'est une démarche qui vise à dénoncer la personne contre qui une (ou plusieurs femmes) ont porté plainte. Précisément, comme l'a remarqué Nisand plus haut, pour que la personne en question ne nuise pas à quelqu'un d'autre. C'est une alerte, tout comme on alerte une population que l'eau courante est polluée ou que les baignades sont interdites en raison de la tempête.
Cette notion lui passe manifestement par-dessus la tête.
Il ressasse par ailleurs la question de l' "intentionnalité sexuelle", abordée par Madame Paricard dans sa conférence, comme si les intentions d'un violeur (ou d'un médecin infligeant une pénétration sexuelle non consentie - c'est à dire : un viol) avaient la moindre importance en regard du ressenti de la victime...
Alors la réflexion porte du côté des professionnels et du côté des patientes.
Du côté des professionnels, il ne
suffit pas d'avoir un consentement initial, le consentement, il faut le réitérer
avant le geste. Tout à l’heure Brigitte vous expliquait qu’elle demande : « Est-ce que vous souhaitez être examinée ? » et je vous conseille
véritablement de poser cette question maintenant dans toutes nos consultations.
Ah ben je suis content de voir qu'un professeur d'université valide en 2022 une pratique que j'ai commencée à adopter - clandestinement, parce qu'elle n'était pas "standard" - au milieu des années quatre-vingt. C'est réconfortant, d'être ainsi validé par un professeur.
Mais il y a un deuxième verrou du consentement, c'est « Est-ce que vous êtes prête? » Ça laisse entendre à la
patiente que vous tenez compte de son consentement, j'allais dire sur le moment
même.
Qu'est-ce qu'un "verrou" du consentement ? Mystère...
Le consentement peut à tout moment être retiré. Je ne comprends pas les
collègues qui entendent un « stop » et qui ne le comprennent
pas. Je comprends pas. Le stop ça veut dire stop. Même si l’acte est entamé, je
dirais même plus au cours d'une césarienne, une femme qui a une césarienne à vif
peut être blessée à vie. Donc ça sert à rien de sortir un enfant en bonne
santé, s’il va être dégradé par la dépression post-partale de sa mère ! Donc on
a fait une recommandation au collège avec
le CARO sur les césariennes à vif. En chirurgie, on ne s'arrête pas en
cours de route mais la patiente est endormie ; en consultation, elle peut à tout
moment couper le contact.
Ici encore, le décrochage est singulier. Nisand passe de l'examen clinique à la césarienne à vif. D'une horreur (un examen clinique brutal et douloureux) à une horreur pire encore. Et ce qu'il dit sur la "recommandation faite par le Collège et le CARO (une autre "société savante") n'est pas très rassurant. D'autant que les termes de la recommandation sont en eux-mêmes incompréhensibles.
Comme d'autres avant lui, il délivre un discours subliminal (mais parfaitement audible) sur le fait que "sortir un enfant en bonne santé" est le but de la césarienne à vif mais que le traumatisme ainsi causé à la femme... va surtout faire du mal à l'enfant plus tard. La femme, on s'en fout...
Et que veut-il dire par "en consultation, la patiente peut à tout moment couper le contact" ? Mystère.
Du côté des patientes, il faut
qu'elles sachent que le médecin se tient disponible pour réaliser un examen.
Pour lequel elles ont pris rendez-vous, le médecin propose la patiente dispose.
Woah. Ces deux phrases fleurent le bon vieux sexisme antédiluvien ; le raccourci selon lequel "les femmes prennent rendez-vous POUR être examinées" a d'ailleurs été employé de manière quasiment identique par Letombe et Madelénat. L'une et l'autre sont allées à bonne école.
On n'est pas très habitués à ça, on
n'y est pas habitués, on n'a pas été formés
Encore le "on n'est pas formés" - et habitués... à quoi exactement ? Et... t'as pas eu le temps de t'y former, depuis que t'es sorti de la fac ? Beaucoup de soignantes le font. Pourquoi pas toi ?
et d'autant que l'empire du médecin
et sa capacité de persuasion peuvent obtenir qu'une femme "se laisse" examiner. Se
laisse examiner, ça veut dire que elle était pas tout à fait d'accord. « Mais enfin Madame, je vous
prie, installez vous » et
sous l'emprise, on peut accepter quelque chose qu'on ne voulait pas.
Quel rapport avec ce qui précède ? En dehors même du paternalisme crasse avec lequel Nisand l'évoque, la question de l'emprise est une question sérieuse, mais ici elle arrive comme un cheveu sur la soupe... et n'est pas suivie d'une explication puisque Nisand embraye immédiatement sur ceci :
Le mot viol correspond à une autre
entité que ce que vivent les femmes qui ont subi une violence médicale. Et confondre
ces deux mots, c'est faire peu de cas des conséquences catastrophiques d'un
vrai viol, mais c'est aussi une entrée dans la confusion.
Comme Madelénat, Nisand semble particulièrement hostile à l'emploi du mot viol, (dont il connaît bien mieux le sens, c'est certain, que les personnes qui l'ont subie !) mais au lieu de dire qu'il ne faut pas l'employer, il suggère 1° que les femmes qui l'invoquent se trompent de terme (bien sûr), et 2° que c'est une insulte pour les femmes qui ont "vraiment" été violées (mais pas pour celles qui n'ont fait que "se tromper" en "imaginant" que des médecins les ont violées).
Et il parle alors d'une "entrée dans la confusion". Ah bon ? ... On s'attend à ce qu'il développe cette démonstration sémantique et explicite la nature de la "confusion" qui figure sur sa diapo et qui est le thème de la matinée, mais nos espoirs sont cruellement déçus, car ...
Premier Conseil? La meilleure
boussole... on vous a appris à la faculté à ne pas vous projeter. Moi, je vous
conseille de vous projeter. Sans cesse demandez-vous comment vous percevriez pour vous-même les
paroles qui vont être dites ou les gestes qui vont être effectués pour
vous-même, pour votre fille, ou encore mieux pour votre mère. Quand vous faites
ça, vous allez être bien traitant. je ne dis pas qu'il faut l'auto-projection
mais l'empathie c'est ça c'est se mettre à la place de l’autre : comment j'entendrais l’annonce
qui vient de m’être faite ?
Ici on retrouve les arguments habituels des sexistes qui prétendent ne pas l'être : l'invocation à la mère, à la fille... Et il termine sur "Comment j'entendrais l'annonce qui vient de m'être faite ?"
Sauf qu'il s'agit plutôt d'entendre "l'annonce que je viens de faire à cette femme..."
Et tout ça n'explique pas, encore une fois, comment Nisand est passé de la diapo précédente (l'examen, l'emprise) à celle-ci, qui parle... de quoi exactement ? De l'empathie ? Il en parle comme d'une boussole, mais son propos est plutôt... déboussolant. Et ça ne s'arrange pas avec la diapo suivante
Les causes du souci,
De quel souci parle-t-il ? Du vécu des patientes ? Des accusations de viol ?
c'est la survenue d'une complication inopinée,
l'existence d'un antécédent scotomisé – on n’a pas beaucoup parlé des
antécédents de violences sexuelles mais y a des femmes qui ont oublié, pour
pouvoir exister, le fait qu'elles ont été violées pendant pendant leur enfance.
Et quand vous les examinez, ça fait un court-circuit avec quelque chose qui
s'est produit et qu'elles ont oublié l'existence d'un vécu traumatique, quelle
qu'en soit l'origine.
Ici on retrouve comme "explication" des plaintes contre les gynécos, ou du refus de certaines femmes d'aller consulter, l'idée que les femmes qui se plaignent sont surtout celles qui ont été violées par le passé, déjà invoqué par les conférencières antérieures.
Comme si les femmes qui refusent de consulter un gynéco avaient toutes fait l'objet de violences sexuelles auparavant. Et surtout, comme si ces violences (sexuelles ou grossophobes, ou homophobes, ou racistes...) n'avaient jamais pu leur être infligées par des gynécologues, justement !!!
Et là, je pense aux milliers d'adolescentes qui, pendant des décennies, ont été emmenées de force subir un examen gynécologique parce que ces mêmes "praticiens" avaient convaincu leurs mères que c'était indispensable !!!
Singulièrement, cette "cause favorisante" des plaintes n'était pas du tout mentionnée par Nisand dans la conférence de 2016. Il faut dire que la dénonciation des violences contre les femmes n'était pas aussi présente dans le "discours sociétal". Ici, Nisand récupère cette réalité pour en faire un argument supplémentaire de précaution transmis à ses collègues : "Attention, toutes les femmes que vous voyez sont peut-être des femmes violées et c'est pour ça qu'il faut être délicat (et méfiant) avec elles.
Plus paternaliste et retors que ça, je meurs. L'idée que la délicatesse, ça puisse être un comportement de base, élémentaire, avec tout le monde, ne l'effleure pas.
Une douleur importante mal maîtrisée, ça donne toujours
une rancœur.
Le mot rancoeur a été utilisé par Brigitte Letombe. Ils se sont manifestement passé le mot. Quoi ? Ah ! On me dit dans l'oreillette qu'ils sont très très proches l'un de l'autre. Bon, alors tout s'explique.
Surtout quand elle est niée. « Madame mais non, vous n'avez pas mal, c'est dans
la tête », ça, c'est le
pire. Les actes effectués
sans consentement ou sans explication sont à juste titre sur la sellette. On parlait
tout à l'heure des colposcopie? Mais il y a encore des colposcopistes à Paris qui
font des biopsies à la volée sans prévenir les patientes. Et la semaine
dernière, il y en a un qui a fait une biopsie sur la vulve. Alors il peut dire
qu'il a pas de procès mais parce que il a vu que il avait choqué la patiente, qu’il
lui avait fait très mal.
Et ça ne le "choque" pas, lui, que cette brute n'ait pas de procès alors qu'il s'agit, ni plus ni moins, de coups et blessures en plus d'être une faute professionnelle ? ...
Il y a des comportements déviants qui nous ont été
appris dans nos études de médecine...
... Et que ceux qui (comme Nisand) les ont appris de leurs maîtres n'ont jamais remis en cause, donc ? Eh ben, ça en dit long sur le sens moral (enfin... son absence) de beaucoup d'étudiants en médecine, celui de leurs maîtres, et la culture violente du corps médical, qui tolère ces déviances et les passe sous silence. Mais bon, ils ont déjà du mal à se passer de Pozzi pour la pose d'un DIU, alors on va pas en plus leur demander de cesser d'être franchement déviants...
Le droit des femmes et leur
autonomie, Sophie a insisté la parole des femmes qui doit être entendue. Et la
nouvelle civilité sexuelle -- je vous renvoie au livre d'Irène Théry. (????) Plus
d'asymétrie dans les désirs, la honte doit changer de camp non plus. Non plus « Protégez vos filles » mais « Eduquez vos garçons ». Et il y a l'ouverture du
parapluie en chaîne et des purifications collectives qui aboutissent au
bannissement d'un professionnel avec appel à témoin sur les réseaux sociaux.
Ça, c'est une vraie maladie, mais elle nous arrive gravement.
Ici encore, le texte (et sa lecture à haute voix) sont confus, déconnectés des propos tenus juste avant.
L'allusion à "l'appel à témoin sur les réseaux sociaux" comme beaucoup d'autres, ne renvoie à rien, et il faut retourner vers la conférence de 2016 pour comprendre de quoi il s'agit - car elle renvoie à une affaire très précise, que Nisand décrit en détail... Jusqu'à raconter qu'il est allé défendre son collègue aux assises, et que ses arguments lui ont été renvoyés dans la figure, car il n'avait pas lu le dossier.
Alors hier je suis allé sur Twitter
et voilà un témoignage. (Il lit la diapo.)... 5 octobre sur Twitter et juste en
dessous je l'ai caché : appel
à témoignage dans la petite ville française en question. C'était hier. Donc,
les réseaux sociaux vont aggraver la situation.
L'obsession des conférencières précédentes pour les réseaux sociaux n'épargne pas Nisand. Cinq ans plus tôt, dans la conférence de 2016, ce rôle d "amplificateur de rumeurs" était tenu par les médias. Mais, comme il le répète depuis longtemps sur un ton sentencieux et menaçant : "Le monde change..."
Mon deuxième conseil, après se
mettre à la place des patients. Dépister les antécédents de violences sexuelle
20% dans la population générale, 50% dans l'endométriose, 80% dans les
douleurs pelviennes, 100% dans le déni de grossesse
??? D'où vient cette dernière statistique, qu'il mentionne mais n'a pas inscrite sur sa diapo ?
par pudeur parfois par
méconnaissance, les gynécologues et sages-femmes n'abordent pas ces questions,
même lorsqu'ils présument l'existence d'un antécédent antérieur, et cet
incident est souvent dans le cadre familial où éducatif. Ça change la prise en
charge.
What ? La prise en charge de quoi ? Par qui ? Dans quel cadre ?
3e Conseil, évitez les gestes et
les paroles malheureuses. Il faut du tact pour aborder un problème d'obésité,
... un tact que les médecins "n'ont pas appris à l'école", on l'a compris, ni dans le cadre familial - ce milieu si propice aux agressions sexuelles qui fragilisent les femmes - ni à la faculté. On se demande donc à quoi servent les dix années de formation qu'ils s'infligent, les pauvres...
il faut du tact et je pense que les gens qui veulent aborder par exemple un
problème d'addiction peuvent choquer sans s'en rendre compte les patients, donc
il faudrait des formations genre jeu de rôle et des séminaires de compagnonnage
et pourtant on ne le fait pas assez.
Ah, mais justement, les jeux de rôle et séminaires de compagnonnage sont légion en médecine et existent depuis longtemps, M'sieur Nisand !Ils commencent par le bizutage, se poursuivent par les "soirées d'intégration", les "tonus" et autres "fêtes d'internat" (même en temps de pandémie, car les médecins sont invulnérables et ne peuvent jamais infecter personne, bien sûr !), sont immortalisés par des fresques que le monde entier nous envie et se pérennisent sous la forme de colloques, congrès et dîner de labos.
Le problème, c'est qu'on n'y apprend pas la délicatesse...
Oh, il y a bien des expériences qui tentent vaillamment de prendre le contrepied de ces "traditions", mais elles sont minorisées, marginalisées, méprisées par la plupart des facs, et manquent cruellement de moyens et de diffusion.
Alors ce discours doucereux de mandarin bienveillant ne trompe personne.
J'aime beaucoup la phrase qui conclut la diapo ci-dessus. Malheureusement, elle passe inaperçue. Nisand ne la lit pas et ne la commente pas non plus.
Retenez cette phrase : « Céder
n'est pas consentir ».
Franchir la porte d'un cabinet de gynéco ne vaut pas pour un accord tacite de
gynéco... d'examen. La deuxième demande juste avant un TV ou
un spéculum, la présence d'un ou plusieurs tiers, y compris un étudiant expose
très gravement... j'ai fait toute ma vie des des consultations avec un étudiant
et quand une femme me disait, Monsieur le Professeur, j'aimerais être seule
avec vous. J'avais, j'ai honte de l'avouer aujourd'hui, je disais « Madame, je suis professeur,
vous me voyez gratuitement ben c'est normal que j'ai un assistant avec moi » et je refusais leur demande
de virer l'étudiant... Shame.
Shame ? De ne pas avoir demandé à l'étudiant de sortir... ou d'avoir tenu un discours de classe ? "Chuis professeur, vous me payez pas, faut pas m'en demander trop"...
Et si t'as fait ça toute ta vie, t'as arrêté quand, exactement ? C'est pas un peu tard, comme "prise de conscience" ?
Faire un
toucher vaginal poser un spéculum sans consentement, expose à la plainte pour
viol et si vous le faites faire par un étudiant, c'est viol en réunion, ce qui
se produit ces derniers temps.
Là encore, on est frappé par la violence de l'analogie, cette même violence qu'il dénie aux principales intéressées !!! Et on se demande aussi à quelle affaire récente il fait référence...
Les conséquences : fin des touchers
vaginaux systématiques tous les gestes sont expliqués, justifiés et consentis.
Attention à la mise à l'écart de l'accompagnant. En obstétrique, on a souvent
tendance et c'est souvent nos anesthésistes qui poussent les accompagnants
dehors,
Oui, bien sûr. Les viols c'est la faute des femmes séductrices et confuses, les mises à la porte d'accompagnants la faute des anesthésistes. Les obstétriciens ne se le permettraient jamais...
ça introduit de la suspicion de la part de l'accompagnant, faut lui
demandez s'il veut rester, et s'il veut rester, pourquoi le mettre à la porte?
Respect affiché de la pudeur, qui est une vertu, personne ne peut désexualiser
son propre sexe quand vous allez chez le docteur et qui vous regarde vos hémorroïdes,
vous pouvez pas désexualiser et donc, même si nos gestes ne sont pas sexuels pour
nous, ils peuvent l'être pour nos patientes
Ah bon ? Première nouvelle. Je ne compte pas le nombre de vos confrères qui affirment pourtant mordicus à qui veut l'entendre, en privé et en public, qu'un geste médical ne peut pas être sexuel puisque, tout le monde le sait, les médecins n'ont pas de sexe. Ni d'inconscient. Ni de mauvaises pensées. La blouse les protège de tout ça.
et ça, c'est le grand écart dans
notre profession, pour nous, mettre une sonde vaginale, c'est rien pour une
patiente, c'est une catastrophe. Je vais dans plein de maternités en France et
je vois. que devant l'assemblée ébaubie des externes, on met une sonde vaginale
sans recouvrir la patiente. C'est une honte. On peut pas mettre un objet dans
le vagin d'une femme devant un public, même pas devant le mari.
Que dire ? Cette description, Nisand n'a pas l'air de la trouver assez insupportable pour se retenir de la livrer à son public dans toute sa crudité. A mesure que son propos se déroule, il semble de plus en plus désinhibé. Et de plus en plus éparpillé.
Autres conseils, aucune familiarité
ni commentaire hors médecine on parle pas de sa famille aux patientes ligne
rouge entre vie pro et vie perso, la relation médicale ne donne aucun plaisir
particulier aux médecins. Elle n'est que professionnelle de son côté.
Puisqu'on vous le dit...
Attention
aux annonces laisser du temps, ne pas dire à une patiente qu'elle ne peut pas
entendre.
Et qui sait mieux qu'une femme ce qu'elle peut ou non entendre ? Je vous le donne en mille : Israël Nisand !
Attention à l'abus de pouvoir médical.
Attends ! Tu développes pas plus que ça ? On aimerait savoir ce que tu entends par là, pourtant... Ah, mais non...
Savoir exiger (sic !) les exigences
abusives. Madame, je vous dis non, là, vous voulez un nouveau type de pansement
pour la césarienne. Je n'ai pas l'habitude d’utiliser ce pansement, je vous dis
non.
Là aussi, on se demande ce que ces "demandes abusives" viennent faire au milieu du pêle-mêle précédent. Mais il s'agit d'une thématique récurrente chez Nisand : les femmes sont séductrices, exigeantes, elles prennent leurs désirs pour des réalités, elle sont trop familières, trop envahissantes avec les médecins qui sont "trop gentils". Tout ceci est décrit dans la conférence de 2016, de manière beaucoup plus "ordonnée" (mais tout aussi abjecte) qu'ici.
Respecter et avoir de l'empathie pour ses patientes, ne jamais dire si
dans la tête les protocoles nous guident. Oui, mais secrètement : "Madame, c'est le protocole"
c'est insupportable. »
Traduction : "Ya des protocoles. Ils sont trop compliqués à expliquer - ou pour que les femmes les comprennent. Faut les suivre sans le leur dire, pasque, bien sûr, faut pas qu'elles les refusent parce qu'elles comprennent pas...."
Oui, je sais, c'est fatigant. Et croyez-moi, ça m'a coûté d'écouter et de lire tout ça. Mais c'est pour la bonne cause.
Autre conseil, user et abuser de la
communication non verbale.
Attends ! Attends ! C'est quoi ce titre ? Qu'entends-tu par "sinistralité" ? C'est pas la première fois que tu utilises des mots qui n'existent pas. "Incestuel", que tu dis plus loin, était déjà dans la conférence de 2016. Mais là je t'ai déjà entendu dire "post-partal" et substituer plusieurs termes à des mots qui leur ressemblent, et employer des expressions ("couper le contact", "viol en réunion") tout à fait bizarres. Est-ce que tu t'entends parler ???? Et est-ce que tes collègues t'entendent parler ? Et ça ne les tracasse pas ?
Tout à l'heure, j'entendais Madame (inaudible) parler
sur la mort fœtale in utéro. La communication non verbale, nous ne nous en
servons pas assez.
Oui, tu te sers plus volontiers de la communication verbale, à tort et à travers, et ça se voit.
Ce qu'on dit entre nous des patientes, il faut faire
attention, on voit qui écoute nos... dicter les courriers devant les patientes,
c'est un conseil que je vous donne :
ça vous obligé à édulcorer votre vocabulaire, à mettre des choses entre les
lignes et ça montre à la patiente que vous n'avez rien à lui cacher.
Est-ce que c'est moi ou là, tu viens de dire une chose ("mettre des choses entre les lignes") et son contraire ("ça montre que vous n'avez rien à cacher") ?
Savoir
aborder les sujets difficiles et se mettre à la place des patientes
Tu l'as déjà dit dans la diapo "Premier conseil". C'est pas plus convaincant cette fois-ci.
Quand on est à la rubrique faits
divers, c'est trop tard. On n'arrête plus la machine pour plein de raisons, les
médecins sont toujours condamnés dans les faits, parfois, même si c'est rare,
mais dans les têtes toujours, ce qui, de mon point de vue, est bien pire. Le
sujet est aveugle.
Là aussi, tu te répètes : c'est exactement ce que tu disais déjà en 2016, et ce que tu as écrit sur une diapo pour la conférence d'alors (ci-dessous).
Le sujet... j'ai été très surpris de voir les statistiques que
nous montre Amina sur les médecins qui ont des rapports sexuels avec leurs
patientes. Je tombe de la Lune, je suis ulcéré, alors je suis ulcéré
quand c'est un moniteur de voile qui subjugue ses petites stagiaires. Je
suis ulcéré quand c'est un enseignant qui subjugue ses élèves. Je suis ulcéré
quand un médecin profite de sa position dominante pour son plaisir personnel.
Là, mon bon professeur, je suis très très surpris. Car, au tout début de la dite conférence de 2016, tu déclarais textuellement :
"Ayant participé il y a quelques années à un petit congrès, certes dans le sud de la France, où on votait dans la salle, la question qui était posée, avez-vous déjà eu des rapports sexuels avec une de vos patientes? Il y a eu 50% de réponses positives. On peut dire, "On est dans le Sud, c'est des gens qui exagèrent..." Mais ça m'a donné l'idée... que les problèmes graves qui peuvent toucher nos collègues, je me suis dit, en général, les complications graves dans la pratique médicale, c'est des choses dont on parle entre nous et celle-là, on en parle jamais..."
Donc, les chiffres que citent la Dre Yamgnane, s'ils te surprennent aujourd'hui, c'est soit que tu as fait semblant d'oublier ce que tu disais il y a six ans, soit que tu as vraiment oublié, et dans un cas comme dans l'autre, c'est très très problématique... (Et ton racisme antiméridional s'entend, tu sais...)
Les médecins, je vous le rappelle sont des notables. C'est bien vu de les
fustiger, voire de les arrêter. Et j'ai vu des magistrats extrêmement contents
de faire ce petit job là, parce que celui qui éradique les pervers est un
sauveur et celui qui le raconte vend du papier. Donc sachez qu’il y a plein de
gens qui ont intérêt à ce genre de pépin. Je l'ai vu dans ma ville.
Et tu répètes des arguments déjà employés et immortalisés dans la diapositive ci-dessous en 2016:
Il y a d'ailleurs de nombreuses répétitions entre 2016 et 2022, ce qui montre à quel point ta pensée n'a nullement évolué mais s'est essentiellement rigidifiée... sans pour autant devenir plus claire. Et en voici une autre illustration frappante.
(2022)
Alors? Il y a, je vais terminer sur
la très grande ambiguïté qu'on aborde pas souvent. Comment distinguer entre
une caresse maternelle et un geste pédophile? Vu de l'extérieur, c'est la même
chose. Comment distinguer entre un toucher vaginal et un accouche — un
attouchement sexuel Il y a des collègues qui ont été condamnés pour
attouchement sexuel, moi, j'en fais trente par jour. Vu de l'extérieur, c'est
la même chose et pourtant, il y a une très grosse différence. La mère agit au
bénéfice exclusif de l'enfant. C'est normal. Le gynéco agit au bénéfice
exclusif de la patiente. C'est normal. Si on peut démontrer qu'il y a pris
du plaisir, c'est la taule. Et ça m'est arrivé d'aller défendre un de mes
praticiens hospitaliers, à la Cour d'assises et là magistrate m'a dit, mais « Monsieur le Professeur,
Comment vous expliquez que le docteur, ici hein dans la case de la cage de
verre, avait des érections qui ont été senties par plusieurs patientes
séparément lorsqu'il leur prenait la tension ? »
C'est terminé, les patientes étaient déconnectées, elles avaient fait le même
témoignage. On avait été capable de démontrer que le bon docteur en question
prenait du plaisir à [borborygme inaudible].
Ouais, il a beau avoir répété qu'il faut "se mettre à la place des patientes", il n'arrive pas à le faire quand il s'agit de patientes qui ont subi agression sexuelle ou viol. Typique !
En 2016, la conférence comprenait la diapo ci-dessous :
Les diapositives sont quasiment identiques, et le propos est le même : pour Nisand, "de l'extérieur", il n'y a pas de différence entre un geste affectueux et un geste répréhensible. Le problème, c'est qu'il ne s'agit pas de ce qui se voit, mais de ce que les personnes concernées par ces gestes ressentent.
La confusion n'a pas lieu, comme il le prétend, "dans l'esprit des femmes" (ou des magistrats) mais dans le sien : il assimile la relation entre gynéco et femme à celle de mère et d'enfant. C'est pas seulement paternaliste et sexiste, c'est bête. C'est de la psychologie d'avant-guerre. Donc, qui a au moins cent ans. D'ailleurs, il enchaîne en reprenant une théorie bien à lui :
Donc, qu'est-ce que le transfert ?
Vous avez tous besoin du transfert, le transfert c'est la relation de dépendance
confiante par rapport au médecin, annonce un cancer de l'ovaire à une femme et
l'emmener dans le chemin extraordinairement mutilant du cancer de l’ovaire, ça veut
dire que la patiente va avoir une totale confiance en vous. Cette confiance
ressemble à la relation parents enfants, elle en est même le modèle, et on lui
attribue des pouvoirs supérieurs au pouvoir réel. C'est parce qu'il y a un
transfert que les patientes vous attribuent et c'est l'effet placebo. Le
transfert vous permet d'aller plus loin que vous ne seriez allé autrement et il est nécessaire
dans les prises en charge définit — euh — difficiles.
Le transfert (qui n'est pas du tout ça, mais il a sa définition bien à lui) est un de ses "chevaux de bataille", son explication à toutes les "projections" que font les femmes sur les médecins et qui les conduisent à se sentir successivement "séduites puis abandonnées", puis à porter plainte. Il en allait déjà ainsi en 2016 avec la même diapo.
(...) Un père
ou une mère qui ne prennent pas de distance avec leur enfant, qui est bien sûr
amoureux d'eux et qui voudrait aller toucher leur zizi. Non, ça, ce n'est pas
possible. Papa, je veux t'épouser. Non, ça n'est pas possible. L'interdit est
formulé et c'est le même interdit, ce qui doit être formulé symboliquement dans
la relation médicale parce que cette relation incestuelle fait des dégâts. L’abus
de confiance, d’un médecin fait des dégâts et c'est les mêmes dégâts que ceux
de l'inceste.
Et on en arrive à sa fameuse définition des liens "incestuels", terme qu'il se flattait en 2016 d'avoir inventé pour qu'on "ne confonde pas" avec "incestueux"... mais sans bien expliquer la différence. (La différence, c'est seulement... qu'il a choisi d'inventer un mot pour servir ses "théories".)
Ce qui me trouble profondément en lisant tout ça, ce n'est pas seulement que ses "concepts" soient caricaturaux, grossiers, insultants, complètement infondés et reposent sur des "théories" psychanalytiques qui n'ont plus cours aujourd'hui (sauf dans les cercles médicaux français les plus rétrogrades) ; c'est aussi que personne, en six ans, ne se soit inquiété de voir un grand patron de la gynécologie défendre ses collègues poursuivis pour agressions sexuelles et viols avec des explications aussi foireuses !!!
La conférence de 2016 est à cet égard significative ; il y raconte plusieurs "cas" (dont un qui le concerne, lui !!!) et les expliquant toujours par les "désirs projetés" des patientes "saisies-par-le-transfert" sur des praticiens "trop gentils et dépassés". Tou--jours !!! Et en nous révélant qu'un jour, allant "plaider" pour un confrère accusé de violences sexuelles, la magistrate l'a, ni plus ni moins, mouché en lui montrant qu'il disait de grosses, grosses bêtises...
(2022)
Et c'est pourquoi il y a des femmes
qui en veulent tellement à mort.
Eh oui, les patientes amoureuses et déçues, c'est terrible... Pauvres gynécologues...
Le transfert est un piège à médecin. Non
avertis, certains médecins peuvent confondre l'expression du transfert avec le
sentiment amoureux d'une patiente. Ils sont flattés par l'effet produits sur
une patiente enorgueillie par une belle réussite médicale. Docteur, vous êtes
le christian-dior (sic !!!) de la chirurgie gynécologique et l'admiration qu'elle suscite est
terrible, elle est toxique pour la patiente.
(2016)
Aaaaah !!!! C'est l'admiration que le médecin suscite en elle qui est toxique pour la patiente. Pas les attouchements et les viols commis par les médecins. La femme a mal compris, elle a fantasmé ! Et la punition qui est infligée à leurs agresseurs-malgré-eux est donc, indiscutablement disproportionnée.
Ben voyons !
(Il a tenu un discours identique en 2016, mais cette année il a fait une diapo, pour que l'auditoire comprenne. Enfin, pour qu'il n'y comprenne goutte...)
C'est ma dernière plaque. (En fait, non, sur ce point-là aussi il est un peu confus...) Attention
aux mots et aux gestes qui génèrent la confusion. Tutoiement non. Numéro de
portable sauf exception, invitation non. Geste et tape amicale toujours mal
interprété, ma petite dame, ma petite chérie. L'utilisation du prénom, sauf
antérieur, ne faites pas. Donner l'impression à une patiente qu'elle sort du
lot ne le faites pas. Ne faites pas des remarques sur son corps. Sur ses habits.
Vous ne pouvez pas accepter le dialogue sur votre propre famille. La relation
médicale ne donne aucun plaisir aux médecins...
Seulement des érections réflexes.
...Et les réseaux sociaux, bien sûr,
accroissent et permettent aux femmes de se retrouver après une mauvaise
aventure.
Ici, de manière assez intéressante, il passe très vite la diapo, qu'on n'a pas le temps de voir. Heureusement, grâce à la technologie actuelle, on peut quand même la saisir. La voici :
Et voici celle de 2016 sur ce thème... Ah ben oui, c'est la même...
Le monde change. Gare à ceux qui ne
l'ont pas vu, les rapports se tendent, les pouvoirs sont contestés, les abus
sont poursuivis. Et cette inversion des pouvoirs que nous vivons actuellement
aura ses excès et ses victimes
Les victimes, ici, bien sûr, ce sont les pauvres médecins soumis aux abus des femmes en raison de l' "inversion des pouvoirs"... Et qui ne peuvent même plus compter sur la solidarité confraternelle - ce que le petit Patrick Madelénat déplorait déjà une demi-heure plus tôt au sujet de Daraï, "dénoncé" par des étudiantes qui auraient dû lui être fidèles...
Et malheureusement, les "conseils de prévention" de Nisand se résument en tout et pour tout à se méfier de tout le monde, posture paranoïaque illustrée par son petit camarade Madelénat.
C'est maigre.
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