Les médecins sont le plus souvent formés à émuler les attitudes de leurs enseignants, et la plupart de ces attitudes sont des actes, des gestes, des interventions.
Mais le véritable apprentissage du soin commence par l'écoute, longtemps considérée comme "passive" par la culture médicale.
Ecouter, ça n'est pourtant pas une perte de temps, ni un refus de soigner. BIen au contraire. Et ce sont les patients qui le disent. Et qui demandent que l'on utilise leurs mots, pas ceux des médecins, pour décrire ce qui leur arrive.
Geneviève Minne, qui a récemment souffert d'un AVC, vient de publier un texte intitulé :
"Ce que je n'ai pas pu dire au neurologue"
Car depuis 2 semaines
que je prends des notes sur un petit bout de papier, je ne sors pas mon papier
au moment du rendez-vous,
Car les autres
patients dans la salle d’attente présentent des séquelles plus visibles, je ne tremble
pas de partout et je n’ai plus de béquilles,
Car il a l’air
fortement intéressé par son dictaphone et que ça m’agace de l’entendre lui
raconter que la patiente souffre de paresthésies désagréables et fluctuantes
alors que je viens de dire douloureuses et permanentes.
Mais surtout parce que
je ne sais pas comment faire….
MZ/MW
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