J'ai déjà répondu il y a longtemps à ce sujet sur mon site professionnel.
Récemment, une cinquantaine de "personnalités" ont appelé à une vaccination élargie, des filles et des garçons.
Cet appel est en réalité l'élément pseudo-scientifique d'une vaste campagne commerciale.
Les conflits d'intérêts des signataires, liés à l'industrie pharmaceutique, sont immenses.
Avec des médecins et pharmaciens indépendants de l'industrie, j'ai co-signé un "contre-appel" qui remet les choses en perspectives.
Non, il ne "faut" pas vacciner tous les enfants contre les HPV. En l'état actuel des connaissances, il est au contraire nécessaire de ne pas s'engouffrer dans une campagne de vaccination qui n'a pas d'intérêt démontré, qui ne prévient pas contre une maladie immédiatement dangereuse et qui coûtera très cher à la collectivité.
POur en savoir plus, cliquez sur ce lien.
Lisez.
Et jugez par vous-mêmes.
Martin Winckler
NOTE IMPORTANTE : Ma position personnelle sur la vaccination en général et les vaccins anti-HPV en particulier
Quelques internautes m’ont demandé « sur
quels arguments scientifiques » j’avais signé le moratoire contre la
vaccination HPV universelle.
Quelques précisions sur ma position vis-à-vis
de la vaccination en général.
J’ai été vacciné contre le tétanos, la
diphtérie, la polio, la variole. Je suis à jour de mes vaccinations (à un poil
près). J’ai fait la rougeole et la coqueluche (y’avait pas de vaccins à
l’époque).
Mes enfants ont été vaccinés — pas contre la
variole, qu’on ne fait plus depuis les années 70 mais contre tout ce qui était
disponible ou presque à l’âge où ils l’ont été.
Pendant mon enfance, j’ai grandi avec un
copain qui avait perdu un bras à cause de la polio. Pendant ma formation, j’ai
vu des personnes mourir de tétanos, des enfants rester sévèrement handicapés à
cause d’une encéphalite rougeoleuse, des bébés naître malformés ou aveugles ou
sourds à cause d’une rubéole. Et j’ai vu deux cas de diphtérie. L’une des
malades en est morte.
Autant vous dire que je ne suis pas
« antivaxx », au contraire. Je suis heureux que la variole ait été
éradiquée grâce à la vaccination, et que la polio soit en passe de l’être.
NEANMOINS, parce que j’essaie d’avoir une
attitude scientifique, je suis très circonspect quand on propose de vacciner
toute la population contre une maladie « nouvelle ». Je l’étais déjà
en 2009 quand industriels et gouvernements faisaient courir le bruit qu’une
pandémie de grippe allait tuer des millions de personnes dans l’hémisphère
nord, alors qu’elle avait fait moins de victimes dans l’hémisphère sud que
l’année précédente.
DE MEME, j’ai été très sceptique, dès son
lancement, à l’égard de la vaccination anti-HPV. Contrairement aux maladies
sus-citées (y compris la grippe), les HPV ne tuent pas dans les jours ou
semaines qui suivent l’infection, et l’immense majorité des infections
guérissent seules. Les lésions du col graves sont peu fréquentes, et peuvent
être traitées précocément grâce au dépistage par frottis et/ou test HPV.
Les effets de la vaccination sur une
diminution du nombre de cancers n’a pas été démontré. On ne pourra l’évaluer
que soixante-dix ans après les premières vaccinations.
Autant dire que les sommes colossales
investies dans une vaccination de masse se justifient ENCORE MOINS que celles
que l’on a mise dans le vaccin contre le A/H1N1.
A présent que vous avez lu ma position, merci
de lire la version longue de l’appel à ne pas vacciner. Les informations scientifiques
sont clairement exposées, elles sont vérifiables, elles méritent d’être
discutées.
N’en restez pas à une réaction « épidermique ».
Même si elle se révélait utile (ce qui est très mal parti) la vaccination de
toutes les filles et tous les garçons contre les HPV n’est pas urgente. Vous
avez le temps de réfléchir. Sans peur, sans culpabilisation. Et de vous
rappeler que quand on vous fait peur (de voir vos filles et vos garçons mourir
de cancer dans trente à quarante ans) c’est parce qu’on a quelque chose à vous
vendre.
Martin Winckler
Bonjour, que pensez vous svp de l'élargissement de l'efficacité du vaccin à 9 valences et des statistiques australiennes qui montreraient une très forte efficacité de ce vaccin pour des effets secondaires rares et bien limités?
RépondreSupprimerMerci
J'en pense que l'étude en question ne montre rien de plus que ce qui a été montré avant : moins de lésions cervicales, mais elle ne peut pas montrer de diminution des cancers - puisqu'il faudra plusieurs dizaines d'années pour ça. Même si le vaccin n'a pas bcp d'effets secondaires, le coût est exorbitant. Et pour une jeune femme qui fait un accident grave, c'est irréparable. TOut ça pour un vaccin qui ne peut pas montrer son efficacité dans l'objectif recherché ?
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