lundi 8 août 2016

Quelques aphorismes de Franz Karma

- Quand un médecin met deux doigts dans le vagin d’une femme qui va bien et ne lui a rien demandé, il le fait essentiellement pour se rassurer. Ça ne fait pas de lui un bon médecin, mais un anxieux pervers.   

- La profession de médecin, c’est risqué, même quand on s’occupe de cadavres. Si tu ne veux pas faire face à l’inconnu, change de métier.   

- On devient soignant parce qu’on a un patient symbolique à soigner. Qui est le tien?  

- Tu n’as pas de jugement à porter… mais tu en porteras quand même. Et ils reviendront te frapper en pleine gueule. 

- Il est difficile de ne pas porter de jugement. Tu es un être humain. Mais ça ne t’autorise ni à condamner, ni à appliquer des peines. 

- Tous les patients ne sont pas aimables ; mais ils n’ont pas besoin d’être aimés pour aller moins mal. Ils ont juste besoin que tu les respectes. 

- Si tu ne les respectes pas, qui donc te respectera ? 

- Qui donc es-tu pour affirmer que ce patient ne dit pas la vérité ? 

- Soigner, c’est autre chose que jouer au docteur. 

- Tu ne sauveras peut-être jamais personne. Mais tu peux soulager et soigner presque tout le monde. Choisis. 

- Pose ton stylo, tu écriras plus tard. Enlève tes bouchons d’oreille. Ôte tes verres fumés. Ecoute. Regarde. Sens ! 

- N’hésite jamais à dire NON quand on t’impose une sale besogne. Si elle est vraiment importante, ton patron doit pouvoir la faire lui-même. 


- Tout le monde ment mais, le plus souvent, les patients mentent pour se protéger ; les médecins,  en revanche, mentent pour garder le pouvoir. 


Le Choeur des femmes, POL 2009, Folio 2010

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